Maison du Peuple : angle des rues Coquebert et de Savoye

Lors de la Reconstruction de Reims , après la Grande Guerre, un permis de construire de 1924 autorise la construction d’une salle de spectacle et de bal, angle des rues Coquebert et de Savoye.
En 1927, la C.G.T.U.  s’installe dans le bâtiment qui deviendra La Maison du Peuple.
Dès 1928, la salle de bal fonctionne, où on apprend que la nuit de Noël de cette année là, une plainte a été déposée par les voisins pour tapage nocturne, or, aucune demande d’ouverture de bal et dancing n’avait été déposée. Un bal semble avoir eu lieu le 19 janvier 1929.
Un autre était prévu le 26 janvier 1929, l’établissement sera surveillé par 32 policiers, afin d’interdire le spectacle et le bal non autorisés. Un certain nombre de modifications seront demandées pour la mise en conformité de la  salle. Pour réaliser ces travaux, le syndicat C.G.T.U.demandera une subvention à la ville qui refusera  pour la raison que les syndicats à caractère politique doivent se situer à la Bourse du Travail, boulevard de la Paix  .
Le 13 octobre 1929, un meeting préludait, à la fête du premier anniversaire, ne rassembla à la Salle Lénine qu’une trentaine de participants  dont une dizaine de femmes et enfants. Dans son discours un membre du bureau, parla du Syndicat, de la bibliothèque,  la salle de spectacle, d’une organisation sportive, un siège de lutte en cas de grève. Il ne parla pas de la clinique avec sa salle d’opérations pourtant représentée sur une carte postale…). Il vanta le modèle des Maisons du Peuple en URSS.
En 1930, le 10 avril, lors de l’arrivée à Reims,  du 106^e Régiment d’Infanterie, les rues de ville étaient pavoisées, par contre la Maison du Peuple a arboré sur la voie publique, deux emblèmes rouges unitaires avec des  inscriptions syndicales, ces deux bannières furent enlevées par la Police.
Il est probable que cette  minorité ne fonctionna que peu de temps.
En 1991, les bâtiments ont été démolis et remplacés par un immeuble d’habitations.

Michel Thibault (carte postale ancienne, photographie actuelle et texte)