Avis de recherche
L’association « La Part de l’Ambre » recherche dès maintenant tout contact ou tout élément (photographies, cartes postales, documents cinématographiques, objets, affiches, témoignages) qui peuvent enrichir une grande exposition consacrée à l’ensemble du réseau du Chemin de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R.) dans le cadre des Rencontres de Serzy et Prin du 22 mai au 7 juin 2026 (tous les emprunts seront restitués à l’issue).
Contacts : lapartdelambre@orange.fr
Jean-Jacques FREMAUX : 06 07 54 83 58
Site : www.lapartdelambre.fr
Il y a 130 ans naissait le C.B.R.
Le Chemin de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R) un maillage ferroviaire d’un territoire pour son essor économique.
Où lorsque les réponses à la mobilité d’hier fait écho aux préoccupations d’aujourd’hui.
Créé en 1894, le C.B.R. assure le transport multimodal des voyageurs et des marchandises de Soissons dans l’Aisne à Rethel dans les Ardennes, au-delà de Châlons en Champagne et Epernay dans la Marne, avec pour épicentre Reims.
Le C.B.R. assurait sans discontinuité le lien avec le réseau de tramway électrique de la ville de Reims.
Si le C.B.R. a traversé une Histoire tumultueuse, celle des deux guerres mondiales, il a contribué de façon significative à l’essor économique et industriel de sa région de la fin du 19e siècle à la moitié du 20e.
Le développement de l’essor routier en sonna le glas, seule la desserte d’usines en matières premières persiste quelques temps.
Pourtant, tel le balancier de Foucault, à l’aune de la crise énergétique et de ses impacts sur le dérèglement climatique, le transport ferroviaire voyageurs et marchandises retrouve un intérêt certain.
Une exposition
C’est pourquoi les Rencontres de Serzy et Prin 2026 seront consacrés au C.B.R. et à la pertinence du maillage d’un bassin de vie par-delà le découpage administratif sclérosant.
Réalisation d’une exposition immersive scénographiée, mise en lumière et en ambiance sonore par Olivier CHAFFIOL et Jean-Jacques FREMAUX incluant entre autres :
La Projection sur grand écran de 3m. x 4m. d’un « AVANT/APRÈS » de cartes postales anciennes et de photographies actuelles des gares réalisé par Véronique et Jean-Jacques VALETTE.
Création d’une MAQUETTE 3D d’une locomotive par Laurent ANTOINE.
De nombreuses CONFÉRENCES.
L’envie d’aller plus vite et plus loin ne date pas d’aujourd’hui. L’aménagement d’un réseau de transport ferroviaire conséquent remonte, en France, à la fin du 19e siècle. La région Champagne- Ardenne est alors traversée par les voies interrégionales et régionales mais accueille aussi des voies dites départementales comme le Chemin de fer de la Banlieue de Reims, plus communément appelé CBR.
Ce réseau de transport a marqué les esprits par son inscription dans la vie quotidienne des gens et son rôle majeur durant le premier conflit mondial. Son souvenir est encore présent dans de nombreuses mémoires ravivées à travers certains vestiges architecturaux, gares et ouvrages d’art ainsi qu’à travers les multiples cartes postales et anecdotes dont il est le sujet.
Des lois pour le développement des tramways et des chemins de fer secondaires
Les lois de 1879 et de 1880 proposées par Charles de Freycinet, alors ministre des Travaux Publics, ont pour objectif de créer des lignes complémentaires au grand réseau ferroviaire national. Le Département de la Marne relève le défi et entame dès 1882 les premières études pour l’aménagement du CBR.
Des études à la réalisation
Des désaccords entre la Compagnie du CBR, les communes et le Département retardent parfois le projet, comme c’est le cas pour la ligne de Reims à Dormans à l’étude dès 1882. Cependant, l’engouement général est de rigueur et la plupart des lignes sont terminées assez rapidement. Une première ligne, entre Reims et Ludes, est ainsi ouverte en mars 1896.
Le réseau complet est terminé en 1913 ; il maille le territoire en étoile depuis Reims jusqu’à Montmirail, Épernay, Châlons-sur-Marne [Châlons-en-Champagne], Soissons et Rethel. Environ cent quatre- vingt communes sont desservies par le CBR et cent vingt possèdent une station. Le réseau représente plus de quatre cents kilomètres de voies.
Particularités techniques de la construction
Il s’agit d’un chemin de fer à voie étroite, c’est-à-dire à voie métrique : l’écartement est moindre, le coût aussi ; la flexibilité de la voie étroite permet de contourner plus facilement les obstacles. Par souci d’économie, la Compagnie limite l’achat des terrains en implantant les voies sur l’accotement ou sur les chaussées. Il en résulte les célèbres tracés sinueux et accidentés, les rampes pouvant atteindre quatre à cinq pour cent comme à Pargny. Cela permet toutefois de limiter la construction d’ouvrages d’art ou de terrassements dispendieux pour franchir la Montagne de Reims ou la côte champenoise. Le rail employé en dehors des villes est de type « vignole » de vingt-deux à vingt-cinq kilogrammes par mètre selon les lignes.
Le C.B.R. pendant la 1ère guerre mondiale
Avant la guerre 14-18, le réseau est bien équipé et bien exploité. Convoyeur de voyageurs, de marchandises et de courriers en temps de paix, le CBR joue un rôle primordial pendant la 1ère Guerre mondiale. : il transporte munitions ou blessés et évacue les habitants de la ville de Reims.
Durant le conflit, le réseau est scindé. Les lignes de Soissons- Guignicourt-Rethel, Reims-Asfeld et Reims-Beine sont tombées aux mains des Allemands ou sont inexploitables en raison de la proximité du front. La gare de Reims ne peut évidemment pas fonctionner normalement. Sur la ligne Reims-Ambonnay, la dixième section ajoute une voie vers le fort de la Pompelle pour que le CBR ravitaille en partie ce secteur en vivres et en munitions. La gare de transbordement de Dormans accueille de nouvelles installations pour charrier quotidiennement vers le front deux mille tonnes de vivres et d’armes. Le parc de matériel est renforcé par les locomotives militaires et d’autres provenant de différents réseaux.
Conclusion
Toutefois, comme la voie d’eau à petit gabarit et les chemins de fer secondaires, le C.B.R.
a rapidement été concurrencé à partir de 1925 par les transports routiers.
L’apparition de la voiture particulière a quant à elle, détourné les voyageurs du transport ferroviaire. Seule la ligne Reims-Asfeld transporte les voyageurs jusqu’en 1947 ; le trafic des marchandises s’éteint peu à peu pour cesser en 1953.
Les montages ReimsAvant sur le C.B.R.