De L’embarcadère à l’Hôtel de Police

L’arrivée du Chemin de Fer le 4 juin 1854, avait entraîné la disparition du «  Trianon », fondé par Jean-Baptiste Chemin (1814-1903). Un nouvel établissement est ouvert en 1955, par J.B. Chemin, 48 boulevard du Chemin de Fer (actuel boulevard Roederer près du chemin de Clairmarais (actuelle rue de saint-Brice) sous la dénomination L’Embarcadère, le non à l’époque de la gare en toile. La gare définitive date de 1860. Le terme Embarcadère sera aussi valable pour le C.B.R. (chemin de Fer de la Banlieue de Reims) où on embarquait boulevard Roederer.

Il était très fréquenté, l’été,  par des jeunes gens, souvent issus de très bonne famille, ou l’indécence et grossièreté n’étaient pas de mise.

Une salle de danse vit le jour en 1856, puis 6 ans plus tard, on adjoignit, un bâtiment à deux étages

Au rez-de-chaussée se trouvait une salle des fêtes et une buvette donnant sur le jardin, à l’étage une salle de restaurant et un office, dans le jardin sept tonnelles entourant un kiosque à musique, au 2e étage : salon pour  noces et salles de billards.

Le 5 novembre 1870, l’Embarcadère fut réquisitionné par les Prussiens, devenu ambulance de 50 lits, près de1500 soldats blessés ou malades y seront accueillis jusqu’en juin 1871.

C’est à l’Embarcadère que se réunissaient pour leurs fêtes annuelles, les corporations des vignerons et des tisseurs

Un poète écrivit : C’est à l’Embarcadère, que je connus ma mie, O gente Bayadère, dans les jambes  j’ai des fourmis, ce soir trois fois heureux, marquons d’une blanche pierre, ce paradis des amoureux.

Endommagé lors de la Grande Guerre, il fut réparé en 1919. Le 23 décembre 1920, un incendie ravage le bâtiment. La salle de restaurant ne sera jamais rouverte.

L’Embarcadère, connut un renouveau sous le nom de Cosmos, en particulier comme Cinéma .Une publicité de 1925, mentionne : Dans son jardin d’été, tous les soirs cinéma en plein air, entrée gratuite, le seul cinéma où l’on fume,  une projection parfaite, de bons films, de la fraîcheur, des consommations de premier choix, Ouverture le 12 juin 1925. Dancing le meilleur jazz, les dernières nouveautés. En 1928, suite à sa fermeture, les Ets Goulet-Turpin construiront leur siège et bureaux. Ils seront détruits pour faire place à l’Hôtel de Police.      

Montage et texte : Michel Thibault

A l’époque des Ets Goulet-Turpin :

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