Seule église paroissiale médiévale subsistante de la ville de Reims, l’histoire de son implantation est assez bien connue. Installée juste à l’extérieur du rempart gallo-romain, alors unique fortification de la cité (les rues Chanzy et de Talleyrand en suivent le tracé), l’église Saint-Jacques est bâtie sur l’ancien site de la Couture (de Cultura : champ), lequel ne fut loti qu’en 1183 à l’initiative de l’archevêque Guillaume-de-Champagne (dit Guillaume-aux-Blanches-Mains) ; personnage insigne, frère du comte de Champagne Henri le Libéral, oncle du roi de France Philippe-Auguste ; qui gouverna le royaume en 1190-1191 pendant la croisade de son neveu.
Le but de ce lotissement était double : tout d’abord accueillir les bruyants métiers du bois hors du centre ancien de la ville ; et dans le même temps aménager un espace pour recevoir la principale foire de Reims, la foire de Saint-Ladre (les actuelles place d’Erlon et rue Buirette reflètent, par leur largeur, cette volonté) ; la foire s’y installa à partir de 1201 mais eut peu de succès : les foires du comte de Champagne détournaient par trop vers le sud le grand commerce international.
Pour attirer la population, l’archevêque concéda un régime de ville-franche (et non de commune : l’archevêque se réservait le choix du maire), établi selon le modèle de celle qu’il venait d’accorder en 1182 aux habitant de Beaumont-en-Argonne.
L’église est mentionnée dès 1190.
En mauvais état suite à la Révolution, l’édifice – qui avait servi d’écurie pour la troupe – fut restauré en 1854 sous la direction de Narcisse Brunette, architecte municipal. Restauration qui reprit de fond en comble le côté nord de la double travée est de la nef, qu’elle rebâtit dans le style de la fin du 13e siècle et non dans le respect de son style initial, d’un siècle plus ancien. Cette campagne repris également le bras nord du transept, et y ajouta une vaste sacristie.
Très durement touchée pendant la première guerre mondiale (voûtes perforées, chœur largement ébranlé, couvert vitré anéanti), l’église Saint-Jacques dut sa résurrection à l’architecte Henri Deneux. Lequel installa, en 1922, une charpente en béton armé constituée de petits éléments assemblés (technique inspirée des recherches de Philibert Delorme), qui servit de modèle et d’expérimentation avant le renouvellement des toitures, incomparablement plus vastes, de l’église Saint-Remi et de la cathédrale de Reims.
Le clocher initial (une flèche en charpente), abattu par un ouragan en 1711 puis reconstruit, disparut lui aussi pendant la première guerre mondiale. Une restauration entreprise dans les années 1990 (J.P. Jouve, ACMH) le restitua dans ses formes du début du 18e siècle.
Vitraux du chœur et du transept de Joseph Sima et Veira da Silva.En savoir plus et connaitre la source : L’Inventaire, Les Reims Anciens
En effet, vous avez raison la carte postale en couleur choisie est plus récente, par contre, si vous allez sur…
Reims ne ressemblait pas complètement à ça en 1977 puisque le photo est vraisemblablement de 1987 ou 1988, voire 1989.…
Il y avait la place de Betheny qui se trouvait à l'endroit de l'actuel place du docteur Knoëri en haut…
à la fin du XIXe siècle, il existait une place du Petit Bétheny. Sait-on où elle se trouvait ?
je souhaiterais avoir votre Email pour vous communiquer une info merci Yves LOMBARD retraité (80a!) 17 rue Lagrive Reims