Zoom sur la basilique Saint-Remi et la rue Fléchambault

Actuellement la rue est devenue « l’esplanade Fléchambault », elle est encadrée de chaque côté par la rue Chanteraine et la rue du Châtelet

Artère principale du quartier Saint-Remi, la rue de Fléchambault comprenait au début du XXe siècle de nombreuses petites rues tortueuses qui suivaient généralement le tracé des anciens murs fortifiés entourant le quartier. Dans un discours du 14 juillet 1927, Paul Marchandeau, député-maire de Reims, racontait :

« Je ne sais rien de plus pittoresque dans Reims que cette montée de Fléchambault, devant Saint-Remi par un bel après-midi ensoleillé. »

Dans les années 1940-50, la rue de Fléchambault était très commerçante avec ses magasins à succursales multiples. On relève le café-tabac d’Arthur Fauchard, celui du Vieux Sergent tenu par Mme Gelbard, les boulangeries Colmard et Timmel, les articles de pêche de Léon Léonard, les produits d’Italie d’Eugène Torta, la droguerie-peinture de Marcel Batreau, le fleuriste Jean Jouanne, la charcuterie Catinot, le carrossier automobile Lefèvre, la librairie Victoire, le coiffeur Anchet, la pharmacie Baudet, la boucherie Bricourt, sans oublier le cinéma Le Tivoli construit en 1931.

À l’époque, des mouvements sociaux agitaient souvent le quartier. On y notait la présence de nombreuses courées, lieux sombres et réputés malfamés ! Sous la municipalité de Jean Taittinger, l’ensemble du quartier a fait l’objet d’une démolition à partir de 1963 et une reconstruction a suivi durant onze ans. (Source Michel Thibault)

Les cartes postales sont de différentes époques, pas faciles de les dater précisément.

Attention, à Reims on écrit et on prononce « Saint Remi » ou « Saint-R’mi », sans accent.

En effet le nom de cet évêque de Reims s’orthographie sans accent. D’autres évêques portèrent ensuite ce prénom (toujours sans accent), notamment Remi d’Auxerre (théologien des IXe et Xe siècles). On écrit aussi Georges REMI, plus connu sous le nom de Hergé ! Au fil des dernières décennies, la plupart des communes placées sous le patronage de l’évêque de Reims ont fini par ajouter un accent à leur nom : Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines)… Notons que les orthographes Rémi, Rémy, Remi ou Remy sont aujourd’hui toutes adoptées. Mais lorsque l’on évoque le saint de Reims, c’est bien Remi qu’il faut continuer à écrire et à prononcer… même si dans le langage courant rémois on entend plutôt : « Saint R’mi »… (source : un monde sans faute)

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