Les maisons en bois de la rue du Colonel Driant et la rue Thiers

Après la Grande Guerre, les Rémois reviennent dans la ville.

Le logement de cette population représente un problème crucial. Un recensement effectué le 31 janvier 1919 indique que sur les 13 806 immeubles et maisons existant en 1914, 8 600, soit 62 % du total, sont détruits. 950 seulement sont intacts. 2 012 peuvent être utilisés relativement rapidement moyennant quelques réparations et 2 244 nécessitent des travaux considérables (la moitié sera finalement détruite pour des raisons de sécurité).

Comme les travaux de réparation n’avancent que très lentement on a recours à des baraquements provisoires. Il s’agit de baraques de type « Adrian », utilisées par l’armée pendant la guerre, mais aussi d’installations plus élaborées comme les « Bessonneau » (fabriquées à Angers par la société éponyme) qui sont des maisons de bois à un étage comportant un magasin au rez-de-chaussée et un appartement au-dessus. La mise en place de ces maisons provisoires est au départ relativement lente puis s’accélère par la suite puisque, en septembre 1920, elles abritent environ 20 000 personnes. Les baraquements qui servent de magasins se concentrent faubourg Cérès, place d’Erlon et surtout sur les Promenades (une centaine en 1924). La ville loue ces baraquements pour une somme modique (de 1400 à 2500 francs par an), ce qui est très avantageux pour les commerçants qui en bénéficient et qui amènera par la suite nombre de difficultés lorsqu’on voudra sortir du provisoire.

Source : Archives Municipales et Communautaires

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