7 novembre : On apprend que J. et C. ont retenu leurs places dans le train pour Reims le 10 novembre à 22H20 et doivent arriver le 11 à 1 H56, mais le 9 novembre vers 16H les voyageurs font irruption Cours Langlet ayant eu l’occasion d’un camion que T. S. avait à sa disposition pour le ravitaillement de son groupe. Stupéfaction de tous en les voyant arriver tous les trois et surtout de grand-mère Lucie qui ayant passé son après-midi chez Claude le coiffeur, n’était rentrée à la maison qu’à 20H30 et Renée qui rentrait à peine de 21H30. J. doit repartir le dimanche, quant à C. elle prolongera son séjour. Renée a rencontré le frère Valentin qui lui a donné des précisions sur l’incident du couvent de la Vicomté lors de la Libération. On se battait dans le secteur du couvent aux environs duquel se trouvaient des F.F.I. ! Les Pères étaient réunis dans le chœur de la chapelle, ils récitaient « matines » lorsque soudain les allemands font irruption dans la chapelle et menacent de fusiller tous les capucins sous prétexte qu’ils n’auraient pas dû laisser pénétrer les F.F.I. dans l’enceinte du couvent ce qu’ils ignoraient totalement. Fort heureusement, le R.P. Robert rassembla tout ce qu’il savait encore de la langue teutonne ce qui lui permis de discuter avec l’officier qui commandait la bande et lui prouver que les Pères ignoraient totalement la présence des F.F.I. et en fin de compte sauver la vie à tous ces capucins présents non sans avoir subi quelques avanies.
Maurice Houlon
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Pendant cette période de la Libération de Reims, nous allons publier, au jour le jour, des extraits du journal de Maurice Houlon (1881 – 1966) et de Berthe Brunessaux (1887-1963) : lire la présentation de Berthe Brunessaux et Maurice Houlon