Place du 11 novembre – Cité Jardin du Chemin Vert

Voie Decauville place du 11 novembre

En 1919, alors que la Ville de Reims peine à se relever, les travaux de construction de la cité du Chemin Vert sont lancés. La municipalité est concentrée sur la reconstruction de la ville, les entreprises ne sont pas encore reconstruites, les rues sont encore encombrées par les ruines et la gare est saturée.

Le Foyer Rémois fait donc construire une voie ferrée de type Decauville (60cm de largeur de voie) sur 16 km, depuis la gare de Bazancourt jusqu’à un réseau de voie, long de 7 km, parcourant les futures rues de la cité-jardin. Cette voie Decauville permet alors l’acheminement des matériaux. Dans 25 baraquements provisoires, les agglomérés et les tuiles peuvent alors être fabriqués sur place.

Malgré cette prouesse, les travaux prendront du retard, notamment à cause de difficultés liées à l’obtention de crédits ou encore l’autorisation de la Ville de Reims de construire le réseau de tout-à-l’égout.  Après un démarrage raté avec un entrepreneur parisien, ce seront finalement les entreprises Léon GROSSE et DUBOIS&BLONDET qui réaliseront les constructions.

En mars 1921, tout est en place et les travaux peuvent réellement démarrer. En mars 1922, les 617* logements sont achevés et la cité peut accueillir ses premiers habitants. La Maison de l’Enfance, la Maison Commune, le groupe scolaire Pommery et les commerces seront achevés et en service deux ans plus tard. La même année, en juin 1924, l’église Saint-Nicaise, financée en grande partie par Georges CHARBONNEAUX, sera inaugurée, achevant ainsi l’œuvre voulu par son créateur.

* Précisément : 594 logements classiques + 13 habitations avec magasin + 10 particuliers en HBM améliorés

Sources :

– Dominique POTIER « La Cité-Jardin du Chemin-Vert / L’église Saint-Nicaise », Edition Carnet de Sentier 2017, p.19

– Delphine HENRY, « Chemin Vert, L’œuvre d’éducation populaire dans une cité-jardin emblématique, Reims 1919-1939 », CRDP Champagne-Ardenne 2002, p65-66

Fonds iconographiques : Gérard Roy, président de l’Association des Habitants du Chemin Vert (Archives Léon Grosse)

Photographie  et montage : Thomas BARBIER

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