Place Royale, côté nord pendant la Grande Guerre

Genèse de la construction de la place Royale

En 1750, le centre ville était constitué de ruelles tortueuses, étroites et mal pavées, avec un égout circulant au centre avec  souvent des dépôts d’immondices sur les côtés. De plus, les maisons placées en abord étaient souvent dotées d’un étage en saillie. Même les piétons avaient des difficultés pour y circuler.

Le Lieutenant des Habitants, Levesque de Pouilly (30-08-1691/04-03-1750) proposa le percement du Grand Credo, en rappelant que la reine Marie Leczynska, se rendant à Metz auprès du roi, du plusieurs fois mettre pied à terre car son carrosse ne pouvait passer dans les rues.

D’après certaines sources, cette anecdote serait fausse au vu des attestations des habitants du quartier, elle n’eut jamais à mettre le pied à terre.
Ce projet avait pour but d’embellir la ville et de faire disparaître le chancre du Grand Credo. L’anecdote aurait été créée dans ce but.

Le Conseil de Ville par une délibération du 16 décembre 1748 approuva le projet et fit dresser un plan par monsieur de Monthelon, professeur de dessin à Reims. Le projet fut relancé par Trudaine, directeur des Ponts et chaussées qui avait dans ses attributions l’étude du réseau des routes et l’alignement des rues qui les traversent. Le 3 décembre 1752, il fit établir un plan de la ville qui servit à adresser une requête au Roi. Le Conseil du Roi du 20 mai 1755 approuva cette requête.

Cette place devait se situer au croisement des routes de Paris aux frontières de la Champagne et des Flandres à la Bourgogne. Notons que ce tracé avait été celui du Credo et du Décumanus de la ville gallo-romaine du 2ème siècle après JC. Elle se situait aussi en bordure du Forum romain qu’elle devait empiéter en partie et du Chapitre de Notre Dame. Il y eut une vive opposition de la part du Chapitre de la cathédrale et de l’archevêque propriétaires de nombreuses maisons dans ce secteur et qu’ils voyaient détruites. Il y eut aussi des récriminations de civils, propriétaires ou locataires qui voyaient aussi disparaître des étaux de bouchers.Les chanoines proposèrent d’autres lieux qu’ils estimaient plus centraux, dont la croisée de la Couture (actuelle place d’Erlon) ou la croisée de la Croix Saint Victor (carrefour Chanzy/Talleyrand actuel). ou la porte aux Ferrons (devant la rue du Clou dans le Fer) Les choses allèrent jusqu’au procès et par un arrêté du 6 septembre 1756, le Conseil D’État débouta les religieux…
Suite sur le site de Jean-Claude Thuret

(Jean-Claude Thuret  Né à Reims le samedi 12 septembre 1936
Décédé à Reims le mardi 14 janvier 2014 à l’âge de 77 ans)

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